smdjampoutchatchouang

Bangoua est la chefferie sœur de Batoufam.

Elle fut en effet fondée par un chasseur du nom de NDJOKWU, venu de la chefferie Bandrefam. A la chefferie, on peut encore observer les trois rochers sur lesquelles il avait dit-on, coutume de se reposer après la chasse. Il menait une vie paisible avec les tribus qu’il avait trouvé sur place, avec ces dernières, il partageait les fruits de la chasse jusqu’au jour où, autour d’un festin il supprima les chefs de ces tribus et se proclama unique chef.

Les Pe-Mwoua sont une composante des Medumba vivant dans le groupement Bangoua. Le groupement est subdivisé en quatre villages (Badiangseu, Louo, Fapmveu et Doukong), il fut crée par le décret du 15 juillet 1977 portant organisation des chefferies traditionnelles.

NONO TCHOUTOUO fut sans contexte le chef le plus prestigieux de la dynastie, tant par la durée de son règne (plus d’un siècle) que par son intelligence, sa magie et le nombre assez impressionnant de ses épouses et enfants (300 épouses et 700 enfants environ).

Le musée est un repère historique où sont rassemblés, mis en valeur et rendus accessibles l’histoire, les fondements et les civilisations. Celui de la chefferie supérieure Bangoua, bien qu’ayant subi un coup de vol laisse toujours entrevoir de nos jours les vestiges d’une civilisation, certainement un descriptif des évènements qui se sont déroulés à Bangoua ou encore un mystère que nous devons percer. Aujourd’hui il n’y a que d’histoire à raconter mais le musée devrait être la pièce maîtresse de ce puzzle. Les images que vous verrez dans ce site ne sont qu’un vestige de ce que les ravisseurs ont bien pu laissé.

  1. Origine de la population et histoire sur la création de la communauté
    a) Origine de la population :

D’après l’histoire, les Bamilékés vivaient à l’époque dans la zone du haut Nil en Egypte. Compte tenu de certains problèmes survenus à cette époque, ceux-ci décident de se déplacer et de venir s’installer dans les Hauts-Nkam. Ils se confondent à des tribus de Mboum et plus tard reprennent leur route et leur installation se fait par affinité linguistique. Donc nous avons eu l’ordre : Bangang-Fokam puis Bandrefam puis Batoufam ensuite Bangwa et enfin Bangou, tous appartenant au même groupe linguistique. Les Bangwa ont probablement trouvé sur place quelques autochtones non organisés.Aujourd’hui, avec le brassage des populations et la mondialisation, on trouve les peuples nomades (Bororos) qui se sont sédentarisés et épousés les fils Bangwa, les Anglophones et bien d’autres.

b) Histoire sur la création de la communauté

Les Bamilékés sont partis les premiers de la plaine du Haut-Nkam vers la fin du 14e siècle. Ils ont été suivis par les Bamouns, les Banso, les Tikars. Entres le 15e et19e siècle, se constituèrent toutes les chefferies Bamilékés. Néanmoins, ces chefferies étaient fragiles à cause de leur mauvaise organisation.C’est ainsi que dans l’une de ces chefferies(Bandrefam), survint une querelle entre les frères suite à la succession de leur père. Leukemegne et son frère jumeau Njamegne décident de quitter le village pour aller s’installer dans le Haut-Kam, suivis par certains de leurs amis. Le chasseur trouvera sur sa place des roitelets tels que : Fosa’ngouong, FoLieunang, Fo MendjangnFo Na’, Fo jip. Ayant constaté la perte de l’une de ses chèvres, il fera la déclaration à Fo Sa’ngouong.Mais l’une des épouses de celui-ci viendra informer secrètement Leukemegne de ce que les restes de la dite chèvre se trouvent dans la case de son mari qui niera les faits. Ce qui emmena le chasseur à réunir ses serviteurs et à faire alliance avec Fo Jip deMve pour livrer bataille contre Fo Sa’ngouong.A l’issue de la dite bataille, le chef vaincu quittera sa chefferie pour s’installer près de la concession de Fo Kaplong. Les autres chefs feront allégeance au chasseur Leukemegne. Il va donc réussir à grouper toutes les petites chefferies qu’il a trouvées sur place en une seule en supprimant quelque une et en reconnaissant les autres comme sous-chefferies.Cette situation lui permettra de fonder la dynastie Bangwa vers 1440.

Depuis le premier chef jusqu’à nos jours, il y’a eu vingt et un chefs dont l’ordre est le suivant :

Leukemegne(1440-1455)
Tiezeyankieu(1455-1462)
Lezeuteze(1462-1469)
Teupap-to(1469-1575)
Kukwe(1575-1582)
Tieyakghe(1582-1602)
Tchapjouo(1602-1615)
Tuenkwong(1615-1627)
Mbowonnu(1627-1673)
Tekouoto(1673-1704)
Lekundue(1704-1721)
Lekughui(1721-1732)
Lekungang(1732-1745)
Lekeupep(1745-1795)
Sopie(1795-1802)
Ndjakpou(1802-1819)
Ndiola/Ndeueklack(1819-1938)
Ndjomo/Njopwouo(1838-1854)
Nono Tchoutouo (1854-1957)
watong Nono Zacharie(1957-1978)
Tchatchouang Watong Paul (1978-2001)
Djampou Tchatchouang Annick Julio(2001)

Source : Case patrimoniale de Bangwa « Sa’aNouotswe »

  1. Histoire coloniale
    a) Colonisation allemande

La première voiture de la colonisation stationne à la place des fêtes de la Chefferie Supérieure en 1913 car la route Douala→Banyo passait par Bangwa et cette route fera de Bangwa la plaque tournante du commerce.De cette voiture, sont sortis les colons Allemands qui apportèrent beaucoup de changements dans la localité. Nous pouvons citer la première Église Évangélique du Cameroun(E.E.C) installée à la place des fêtes de la chefferie.De Bangwa partira l’évangélisation de toute la Région de l’Ouest.

b) Colonisation française

Les Bangwa finissent par faire face aux Français qui ont instauré les travaux forcés et le payement des impôts.Conscient du niveau de développement social et économique des voisins, les Bangwa acquièrent les produits tropicaux et adoptèrent les cultures agricoles telles que : le café, la canne à sucre, le palmier à huile, l’eucalyptus et le cacao.

c) Vestige coloniale

Les œuvres des Allemands ont été la construction de l’Hôpital Protestant de Bangwa en 1931,la construction de la première Eglise (E.E.C) ainsi que les porcheries construites près de la rivière de « So Kwaac ».

  1. Histoire contemporaine

Le peuple Bangwa a été profondément marqué par le retour d’exil du chef Nono Tchoutouo en 1948.Lequel retour a donné naissance à la fête traditionnelle du 05 Novembre appelée « Fête du Macabo ». Ceci a donc conduit à la réconciliation entre la chefferie et la famille de Nono Jean qui a été à l’origine de la déportation du chef. Depuis la nuit des temps, la terre de « Bandiangseu » a été un sujet de dispute entre Bangwa et Banganté. Cette conquête a été une victoire pour Bangwa à la suite de la ruse du chef Watong Nono Zacharie(1957-1978). En plus, l’année 2001 a été marquée par l’intronisation du jeune Chef actuel Djampou Tchatchouang Annick Julio.

Source : https://eceeba.wordpress.com/historique-de-bangoua/

chefferie bangoua

Située à la place des fêtes de la chefferie supérieure Bangoua, sa case patrimoniale présente une exposition sur la thématique « Art, Chasse et Tradition ». Il faut dire que Leukemegne, ancêtre et bâtisseur du royaume, était un grand chasseur et que cette activité séculaire est au cœur de la fondation et du développement de la diversité culturelle et artistique de nombreux peuples africains; ceci étant particulièrement vrai à Bangoua. La visite de l’exposition est complétée par une randonnée dans le village autour d’un parcours du végétal où vous pourrez découvrir les plantes du chasseur qui cachent encore de nombreux secrets. A 3 km du musée, les femmes de Fapveu vous expliquent le processus de fabrication du beurre de karité, dépaysement assuré !

Tourisme à Bangoua

LA FÊTE DU MACABO entre novembre et décembre tous les deux ans
LA CHUTE DE CHEHANDZO (REFUS MARI): lieu sacré où la femme confirmait ses vœux de mariage devant son mari / LA GROTTE AUX
HYÈNES OU GROTTE À TROIS ÉTAGES : ancien lieu de refuge de la population lors des guerres tribales et lieu très prisé par les chasseurs locaux aujourd’hui /
WOUBELACK ou le rocher à corbeaux et son panorama
ATELIER BEURRE DE KARITÉ : parcourez les étapes de la fabrication de la cueillette au résultat final. Jour de production tous les lundis. /Parcourez les étapes de la fabrication de la cueillette au résultat final. Jour de production tous les lundis.

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